Le Conseil fédéral 2014 tourne-t-il rond? Didier Burkhalter prend la présidence, Simonetta Sommaruga la vice-présidence. A 22 mois des élections de 2015, personne ne décroche
La PDC argovienne Doris Leuthard (élue en 2006) et l’UDC zurichois Ueli Maurer (élu en 2008) souhaitent rempiler. D’autres – le libéral-radical Didier Burkhalter (Neuchâtel, 2009), la socialiste Simonetta Sommaruga et le libéral-radical Johann Schneider-Ammann (Berne, 2010), le socialiste Alain Berset (Fribourg, 2011) – sont quasi-neufs.
Peut-être le seul suspense touche-t-il la PBD des Grisons Eveline Widmer-Schlumpf. En 2007, elle évince l’UDC Christoph Blocher. Aux finances, sa mission est rude. Mais son PBD est à la hausse. Dans ce Conseil fédéral recomposé, on peinerait à lui trouver un successeur. Il y a bien le Glaronnais Martin Landolt, président écouté du PBD, ou les Verts libéraux du Zurichois Martin Bäumle, autre parti «du milieu» qui monte. Mais ces scénarios sont flous. Quant à la reconquête par l’UDC d’un second siège, la perspective est peu sûre. Même le transfert d’un siège libéral-radical à l’UDC n’est pas acquis. Car l’UDC est forte, mais manque d’alliés.
Le Conseil fédéral 2014 a peu de temps pour ces calculs. Voyez Burkhalter et l’Europe, Sommaruga et les migrants, Leuthard et l’atome, Widmer-Schlumpf et les banques, Maurer et les avions, Schneider-Ammann et le libre-échange, Berset, l’AVS et la santé. Les sondages sont plutôt bons (Berset, Burkhalter, Leuthard, Widmer-Schlumpf et Sommaruga, dans Link-Coopération du 30 décembre, précèdent Maurer et Schneider-Ammann). Et 2015 approche.