« Virage à droite » ? Qui pousse ? Qui freine ? Voyez le Conseil fédéral. « A droite », le Vaudois Guy Parmelin adoucirait le Zurichois Ueli Maurer (entre UDC), le Neuchâtelois Didier Burkhalter le Bernois Johann Schneider-Ammann (entre libéraux-radicaux). « Au centre-gauche », l’Argovienne Doris Leuthard (PDC), la Bernoise Simonetta Sommaruga et le Fribourgeois Alain Berset (duo socialiste) auraient de la marge. A son tour, le Conseil des Etats « centriste » pourrait modérer le Conseil national « droitier ». Il y faut de la finesse.
Guy Parmelin ? Le nouveau chef UDC de la Défense propose la modernisation de véhicules militaires Duro. Polémique. Des opposants déplorent une concurrence insuffisante, veulent d’autres véhicules. A la fin, le Conseil des Etats vote oui. Ses 5 UDC se rallient – peut-être par solidarité avec le nouveau ministre. Dans la foulée, la Chambre des cantons – comme celle du Peuple – accorde à l’armée un crédit plus généreux que celui demandé par le Gouvernement (20 milliards de francs pour 2017-2020). L’UDC Parmelin n’en est probablement pas fâché. Virage à droite ?
Johann Schneider-Ammann ? Le président-patron libéral-radical de l’Economie subit des destins piquants. Au Conseil national, une majorité – UDC, PDC, PBD – impose une initiative de l’Union suisse des paysans favorable à la sécurité alimentaire de la Suisse. Dans les réseaux sociaux, le discours rigolo du président lors de la « Journée des malades » fait un tabac. Doris Leuthard ? Aux Etats, la cheffe PDC de l’Environnement met en échec des propositions valaisannes anti-loup. Rude combat. Mais, pour le virage à droite, voyons la suite.