Suisse fissurée? Schneider-Ammann, Burkhalter, Sommaruga, Berset – très exposés.

 

1er Août 2016 ! La Suisse des 4 langues et des 26 cantons se fissure, mais ne casse pas. Pour ce pays compliqué, c’est une rareté. En Belgique, en Grande-Bretagne ou en Espagne, des indépendantistes agissent. Ils sont flamands, écossais, catalans. Pourtant, en Suisse aussi, des risques de rupture existent. Certains sont sérieux.

 

Europe et immigration sont de vrais risques. Johann Schneider-Ammann (président 2016), Didier Burkhalter et Simonetta Sommaruga sont très exposés. Le « match des langues » – entre les langues nationales et l’anglais – inquiète. La Suisse orientale et centrale sera-t-elle moins solidaire ? Alain Berset monte au filet. Voyez encore l’armée – avec des Romands plus pacifistes ? Guy Parmelin est à l’ouvrage. Parfois, les fronts sont moins lisibles. Prenez la réforme du secret bancaire ou la sortie de l’énergie nucléaire – avec une droite plus flexible. Ueli Maurer et Doris Leuthard prennent le relais. Les ruptures s’éloignent.

 

Ce qui peut colmater les brèches, c’est le Conseil fédéral collégial. L’entente entre les 7 Sages actuels reste courtoise. 2 UDC (Parmelin, Maurer) y gouvernent désormais avec 2 libéraux-radicaux (Schneider-Ammann, Maurer), 1 PDC (Leuthard) et 2 socialistes (Sommaruga, Berset). Le rythme intense des votes populaires, le 1er Août férié, le Drapeau suisse et peut-être même le Cantique suisse y aident. L’inauguration toute fraîche d’une nouvelle aile au Musée national de Zurich – par Alain Berset et les cantons – y ajoute. Si la Suisse ne casse pas, c’est un peu grâce à tout cela. Quel pari !