Le pouvoir radio-TV. De Weck part, Marchand vient? Drôles de chocs droite-gauche.

Roger de Weck ! Fribourgeois bilingue, le Directeur de la Société suisse de radiotélévision (SSR) démissionnerait en automne 2017. Gilles Marchand ! Francophone, le Chef de la radiotélévision romande lui succéderait (« NZZ am Sonntag » du 9 octobre). Rappel : le PDC valaisan Jean-Michel Cina sera le prochain président. Piloter la SSR, c’est une mission très exposée. Les rivalités gauche-droite, souvent, y sont à leur zénith.

 

Car la SSR a des ennemis. Surtout à l’UDC, à droite, en Suisse alémanique, chez certains éditeurs de journaux. Tous veulent réduire sa taille. Ses partisans, eux, sont présents au Conseil fédéral, chez la PDC Doris Leuthard, au centre-gauche, en Suisse romande et romanche, moins en Suisse italienne. Deux votes fédéraux lui sont favorables (juin 2015 : oui de justesse à la nouvelle redevance radio-TV ; juin 2016 : non clair à l’initiative « Service public »). Prochain combat ? Ce sera l’initiative « No Billag » pour l’abolition de la redevance. Le centre-gauche et ses alliés résistent. Jusqu’à quand ?

 

Ailleurs aussi, le « virage à droite » de 2015 peine à se préciser. Voyez ces deux référendums. Contre la « Stratégie énergétique 2050 » et la sortie lente du nucléaire : les droites explosent. Seuls l’UDC de Christoph Blocher et quelques acteurs montent au front. Contre la 3e réforme de l’imposition des entreprises: les gauches se divisent-elles ? Certes, les socialistes de Christian Levrat dénoncent les cadeaux aux entreprises et déclenchent l’offensive. Mais certains chefs socialistes des Finances, dans les cantons, seraient d’un autre avis (« 24 Heures » du 17 juin). A gauche aussi, tout se complique.