14 décembre ! L’élection du Conseil fédéral pourrait être l’une des plus compliquées depuis 1848. Chaque scrutin, ou presque, peut troubler les suivants
Le Parlement doit élire : Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (Parti bourgeois démocratique PBD), Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter (libéral-radical), Simonetta Sommaruga (socialiste), Johann Schneider-Ammann (libéral-radical), plus la personne succédant à Micheline Calmy-Rey (socialiste).
Premier temps fort : ce sera l’assaut des UDC Jean-François Rime (Fribourg) et Bruno Zuppiger (Zurich) contre Eveline Widmer-Schlumpf. La Grisonne a ses chances. La gauche et le centre, qui penchent en sa faveur, occupent 142 des 246 sièges du Parlement (socialistes, Verts, Verts libéraux, PDC, PBD, etc). La droite et le centre-droite, partisans d’un 2e UDC, en tiendraient 104 (UDC, libéraux-radicaux, etc). Certains combattront l’avènement à l’Exécutif d’une majorité de droite (Zuppiger, Maurer, Burkhalter, Schneider-Ammann), d’autres la présence de deux Zurichois (Zuppiger et Maurer) et de deux Bernois (Sommaruga et Schneider-Ammann). Il y aura quelques dissidences. Tout peut arriver.
Une réélection d’Eveline Widmer-Schlumpf chahuterait la suite. Avec 26,6% des voix, l’UDC reste premier parti (socialistes 18,7%, libéraux-radicaux 15,1%, PDC 12,3%, Verts 8,4%, Verts libéraux et PBD 5,4% chacun). Pour son 2e siège, visera-t-elle Burkhalter, Sommaruga, Schneider-Ammann ou la succession Micheline Calmy-Rey ? Rime et Zuppiger se retrouveront-ils face aux candidats socialistes Alain Berset (Fribourg) et Pierre-Yves Maillard (Vaud). Ce choc serait inouï.