22.04.2008
Valérie Garbani – socialiste neuchâteloise – passe par un rude moment. Conseillère nationale de 1999 à 2007, elle n’est pas réélue en octobre. On s’étonne. Car cette politicienne est médiatique et combative. Au Parlement, elle se fait remarquer sur des dossiers comme les femmes migrantes, les sans-papiers, les renvois de requérants d’asile. Elle fait aussi partie de l’Exécutif de la Ville de Neuchâtel. Sa « visibilité » s’en trouve accrue. C’est dire que sa non réélection au Conseil national de 2007 fait un drôle d’effet. Ce contretemps ne se passe pas bien. Ses difficultés, en partie privées, sont étalées sur la place publique par des indiscrétions. Certains s’inquiètent pour sa prochaine réélection à l’Exécutif de la Ville
Une non réélection est un coup dur pour une politicienne ou un politicien. Mais ce coup n’est pas toujours mortel. Jacques Neirynck, démocrate-chrétien vaudois, s’en relève. Il est élu au Conseil national pour 1999-2003, puis à nouveau dès 2007. Ce personnage – écrivain, professeur, homme de science, spécialiste des consommateurs – à tous les talents. Maria Roth-Bernasconi, socialiste genevoise, fait un premier passage au Conseil national en 1995-1999, puis y revient dès 2003. C’est une experte, par exemple, de l’égalité des chances femmes-hommes.
Jean Ziegler, socialiste de Genève lui aussi, est un autre cas célèbre. Il siège au Conseil national de 1967 à 1983, puis de 1987 à 1999. Professeur de sociologie, grand connaisseur des pays pauvres, il exerce diverses fonctions à l’ONU (rapporteur sur l’alimentation, conseil des droits de l’homme). Pour Valérie Garbani, tout cela devrait être une incitation à redresser la tête.