Jean-Claude Rennwald – Conseiller national socialiste jurassien – abandonne le Parlement après 16 ans. Le 14 décembre, il ne participera pas à l’une des élections les plus incertaines du Conseil fédéral
Pour lui, les socialistes doivent quitter le Gouvernement tant que l’UDC y est (à lire : «Fils (unique) de la classe ouvrière», livre autobiographique et politique, aux éditions Favre). Ce sont surtout des élus de gauche latins qui défendent cette ligne.
Le combat pour le Conseil fédéral pousse ailleurs. A l’instant, la direction socialiste ne pense guère à en sortir – même si l’UDC y retrouve un deuxième siège. Elle veut surtout conserver ses deux voix. Les Verts, eux, désirent y entrer. Ils affirment viser l’un des deux sièges libéraux-radicaux. Mais le Parlement pourrait leur donner un fauteuil socialiste. Beaucoup dépendra des élections parlementaires du 23 octobre. Le 14 décembre, l’ordre d’élection sera le suivant : Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (Parti bourgeois démocratique), Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter (lib-rad), Simonetta Sommaruga (soc), Johann Schneider-Ammann (lib-rad), succession Micheline Calmy-Rey (soc). A ce jeu, Widmer-Schlumpf, Burkhalter et Schneider-Ammann seraient encore plus exposés.
Ce n’est pas là le scénario de Jean-Claude Rennwald. Son parcours est d’ailleurs peu commun. Venu d’une famille ouvrière, il sera tour à tour – ou en même temps – politologue, journaliste, dirigeant syndical (FTMH, Unia), Conseiller national, écrivain. C’est un homme de culture. Son ton ne ressemble à aucun autre. Pour le monde politique et syndical, son départ annoncé est une perte.