18.03.2008
Ada Marra – toute nouvelle Conseillère nationale – a une idée piquante. Avec une équipe de collègues de plusieurs partis, elle crée le « Groupe parlementaire des naturalisé-e-s ». On y trouve Ada Marra elle-même (socialiste vaudoise, originaire d’Italie), Oliver Français (radical vaudois, France), Antonio Hodgers (Vert genevois, Argentine), Ricardo Lumengo (socialiste bernois, Angola), Jacques Neirynck (démocrate-chrétien vaudois, Belgique), Josef Zisyadis (communiste vaudois, Grec de Turquie). Tous sont issus de la migration et ont passé l’épreuve de la naturalisation. Un cas voisin est celui d’Yvette Estermann (UDC lucernoise née en Slovaquie). Si Zisyadis et Neirynck sont des « anciens », les autres viennent d’être élus pour la première fois au Conseil national
Cette « montée » des naturalisés au Parlement fédéral surgit à quelques semaines de la délicate votation du 1er juin. Ce jour-là, le peuple tranche de l’initiative de l’UDC pour le rétablissement des naturalisations par le peuple. L’expérience des personnes naturalisées pourrait être d’une grande portée. Il n’est d’ailleurs pas sûr que toutes soient forcément hostiles à un durcissement des règles en matière de naturalisation. Bref, les voix des naturalisés pourraient compter. Reste à savoir comment.
Née en 1973, Ada Marra fait partie de la jeune génération de parlementaires. Secrétaire générale de l’Union nationale des étudiants de Suisse (UNES), elle s’intéresse aussi à la politique familiale (elle fait partie de Pro Familia), aux crèches et garderies, au dialogue entre les communautés religieuses, à la lutte contre le travail au noir. Ada Marra s’affirme.