Suisse-Europe, cassure? Avant Cassis déjà. L’accélération. Les signaux.

Suisse – Union européenne, cassure ? Les reports répétés d’une relance font-elles craindre le pire ? Plusieurs signaux crépitent. Les tensions nées des mesures d’accompagnement à la libre-circulation des personnes en sont un. Certains en redoutent une protection réduite des travailleurs face à la sous-enchère sur les salaires et d’autres conditions. Cela rangerait vite la gauche de Paul Rechsteiner, Christian Levrat et d’autres dans la résistance. A droite, des chefs patronaux s’inquiètent aussi. Avec les oppositions confirmées de l’UDC de Christoph Blocher et de ses alliés, le lien Suisse-Union en serait durement ébranlé. Attention, danger !

 

S’ajoutent d’autres aigreurs. Attitude de l’Union sur les bourses ou la sous-enchère fiscale. Aides publiques contestées. Ailleurs, un tribunal arbitral pour régler les conflits Suisse-Union éveillera des espoirs. Mais, côté Union, les signes d’ouverture fléchissent. L’équipe de Jean-Claude Juncker a ses soucis (ex : Brexit, migrations, populismes en Italie, en Europe de l’Est). Bref, en comptant tout, certains se demandent si l’objectif d’un accord-cadre couvrant tous les traités Suisse-Union est simplement faisable. Ou est-il mort ?

 

A qui la faute ? L’arrivée aux Affaires étrangères du PLR Ignazio Cassis – « eurosceptique » ? – joue-t-il les accélérateurs ? Voyez ses échanges avec le président Alain Berset (PSS). Mais des freinages sont visibles avant. Certains sont européens, d’autres suisses. Les coups de boutoir blochériens y ont leur part (ex : immigration de masse, juges étrangers, libre-circulation abolie). Cantons et partenaires sociaux peuvent-ils changer ça ? Le pire est-il sûr ?