Neutralité – images troublées. Stucki, Truman, le Japon – et les autres.

Claire, la politique suisse de neutralité ? A la fin de la 2e Guerre mondiale déjà, plusieurs images se superposent. La plus flatteuse touche les échanges diplomatiques précédant la capitulation du Japon des généraux face aux Etats-Unis de Harry Truman (« Neue Zürcher Zeitung », 6 août). L’influent ministre suisse Walter Stucki y brille. En Europe, le ton est dur. Les Etats-Unis de Roosevelt/Truman et l’Union soviétique de Staline accusent la Suisse de complaisances à l’égard de l’Allemagne d’Hitler (économie, finances, réfugiés). Elle va le payer. Marcel Pilet-Golaz écarté. Max Petitpierre promu. Avoirs bloqués. 250 millions de francs suisses versés aux Alliés (Washington, 1946). La polémique rejaillit dans les années 1990 (années Bill Clinton, Commission Bergier, etc). Torrides.

 

Les années de Guerre Froide offrent aussi des images alternées. Certes, la Suisse neutre se veut indépendante des alliances militaires. Entre 1945 et 1988, elle étudie même un armement atomique. Mais son système est plus proche de l’Ouest démocratique que de l’Est communiste. La Suisse participe au Plan Marshall et adhère à l’OECE (OCDE, aujourd’hui), entre au Conseil de l’Europe, conclut des accords bilatéraux avec l’Union européenne. Ce sont des signes.

 

Côté militaire ? En 1996, la Suisse neutre adhère au Partenariat pour la Paix avec l’OTAN. Pour certains, elle s’abrite sous le « parapluie » de l’OTAN et des Etats-Unis. En 2001, le peuple donne le feu vert à des coopérations militaires à l’étranger. Aujourd’hui, la candidature de la Suisse neutre au Conseil de sécurité de l’ONU – ses décisions militaires en tête – passionne. Etincelles garanties.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Claire, la politique suisse de neutralité ? A la fin de la 2e Guerre mondiale déjà, plusieurs images se superposent. La plus flatteuse touche les échanges diplomatiques précédant la capitulation du Japon des généraux face aux Etats-Unis de Harry Truman (« Neue Zürcher Zeitung », 6 août). L’influent ministre suisse Walter Stucki y brille. En Europe, le ton est dur. Les Etats-Unis de Roosevelt/Truman et l’Union soviétique de Staline accusent la Suisse de complaisances à l’égard de l’Allemagne d’Hitler (économie, finances, réfugiés). Elle va le payer. Marcel Pilet-Golaz écarté. Max Petitpierre promu. Avoirs bloqués. 250 millions de francs suisses versés aux Alliés (Washington, 1946). La polémique rejaillit dans les années 1990 (années Bill Clinton, Commission Bergier, etc). Torrides.

 

Les années de Guerre Froide offrent aussi des images alternées. Certes, la Suisse neutre se veut indépendante des alliances militaires. Entre 1945 et 1988, elle étudie même un armement atomique. Mais son système est plus proche de l’Ouest démocratique que de l’Est communiste. La Suisse participe au Plan Marshall et adhère à l’OECE (OCDE, aujourd’hui), entre au Conseil de l’Europe, conclut des accords bilatéraux avec l’Union européenne. Ce sont des signes.

 

Côté militaire ? En 1996, la Suisse neutre adhère au Partenariat pour la Paix avec l’OTAN. Pour certains, elle s’abrite sous le « parapluie » de l’OTAN et des Etats-Unis. En 2001, le peuple donne le feu vert à des coopérations militaires à l’étranger. Aujourd’hui, la candidature de la Suisse neutre au Conseil de sécurité de l’ONU – ses décisions militaires en tête – passionne. Etincelles garanties.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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