Ce 11 mars, les chances de l’initiative du syndicat «Travail.Suisse» de Martin Flügel, Denis Torche et de leur équipe pour 6 semaines de vacances paraissent modestes
Un sondage GFS/SSR lui attribue 55% de non contre 39% de oui. Tout peut changer. Mais ce score est conforme au bilan des 18 initiatives acceptées de 1891 à nos jours. Toutes celles exigeant une réduction de la durée du travail ou une réforme des assurances sociales, par exemple, sont refusées. L’acceptation du 1er août férié et payé en 1993 fait exception. Certains y voient d’abord, il est vrai, un acte patriotique.
Par contraste, l’initiative de Franz Weber contre les résidences secondaires excessives – et les «lits froids» – fait un bon résultat. 61% de oui gagnent face à 27% de non. Depuis 1891, les initiatives pour l’environnement marquent des points. Voyez, par exemple, l’initiative des marais (Rothenthurm, 1987), le moratoire nucléaire (1990), l’initiative des Alpes (1994), l’initiative anti-OGM (2005). On en dira autant de la protection de la santé et des consommateurs. C’est le cas de l’interdiction de l’absinthe (1908, interdiction levée depuis), de la surveillance des prix (1982).
Le contreprojet sur les jeux d’argent (55% de oui, 21% de non) se compare, un peu, aux deux initiatives acceptées sur les maisons de jeu et les kursaals (celle de 1928 plus que celle de 1921). Restent l’initiative pour l’épargne-logement (55% de oui, 22% de non) et le référendum sur le prix unique du livre (48% de oui, 39% de non). Les précédents paraissent moins évidents. Il n’empêche. On attend le verdict populaire avec une intense curiosité.