Qui peut recomposer le Conseil fédéral ? Les idées fusent. Toni Brunner, président de l’UDC, le veut « plus à droite ». C’est ce qu’il propose à ses collègues radical Philipp Müller et PDC Christophe Darbellay (« NZZ am Sonntag », 22 février). Seraient évincés : la PBD (Eveline Widmer-Schlumpf) et un socialiste (Simonetta Sommaruga ou Alain Berset). Seraient épargnés : la PDC (Doris Leuthard), les deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et l’UDC (Ueli Maurer). Du coup, la nouvelle équipe pourrait être formée de 2 UDC, 2 libéraux-radicaux, 2 PDC et d’un seul socialiste. Les élections de l’automne – Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre – donneront le ton. Cela pourrait chauffer
A l’UDC, les avis divergent. Car Peter Keller veut réélire Eveline Widmer-Schlumpf (« Weltwoche » et « Blick », 19 février). Chez les Verts libéraux, Martin Bäumle suggère 2 UDC, 2 socialistes, 1 libéral-radical, 1 PDC et un élu de partis « du milieu » (ex : PBD, Verts libéraux). Cela dit, il exige de l’UDC des candidats valables. Les Verts libéraux, quant à eux, n’en lancent pas encore. Chez les socialistes de Christian Levrat et ailleurs, certains envisagent dès 2011 le transfert d’un siège libéral-radical à l’UDC. Mais, au centre-gauche, on se méfie d’un Exécutif « de droite » comme en 2003-2007 (Christoph Blocher et Hans-Rudolf Merz élus). Le plus gros bras de fer, il est là.
Question : UDC, libéraux-radicaux et PDC sont-ils assez unis pour recomposer le Conseil fédéral ? Sur l’Europe, les droits humains ou d’autres thèmes, ils s’opposent. Mais, depuis 2003 et 2007 (évictions de Ruth Metzler et Christoph Blocher), on ne jure plus de rien.