Zurich et Lausanne contre Berne et Genève ? La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) concentre. Zurich-Berne d’abord. Une partie des effectifs radio part de Berne pour Zurich (déjà siège de la télévision). 170 personnes sont touchées. Il en restera 550 sur Berne. Dont la Direction générale SSR, le Centre de presse du Palais fédéral, une plate-forme numérique. L’idée est de faire converger les « vecteurs » radio, télévision et numérique. Le Conseil d’administration SSR tranche. Le président Jean-Michel Cina et le directeur général Gilles Marchand pilotent. A Berne, la déception est forte.
Lausanne-Genève ensuite. La SSR propose de réunir à Lausanne – sur des terrains EPFL – toute l’actualité vers 2024 (radio, TV, numérique). A Genève, les réactions sont amères. Cette ville internationale subit des décisions similaires de Ringier (transfert du « Temps » de Genève à Lausanne) et Tamedia (création à Lausanne d’une rédaction commune à « Tribune de Genève », « 24 Heures » et « Matin Dimanche »). Rien ne bouge en Suisse italienne et romanche (Lugano, Comano, Coire). Tout cela fait partie d’un plan d’économies de 100 millions de francs. Le gros frappe des immeubles. A confirmer.
Toute la géographie SSR est revue. 1931 : la SSR est fondée par 7 sociétés régionales. 1960 : le Conseil fédéral distribue les rôles. TV à Zurich et Genève. Radio à Bâle et Lausanne. 2018 : la SSR – désormais compétente – remanie le tout. 2015 et 2018 : deux votes populaires appuient une redevance radio-TV rénovée (dont le rejet de l’initiative No Billag). La SSR en sort-elle meilleure ? Le débat fait rage.