Suisse – ouverture ou repli ? Voyez le Pacte ONU sur les migrations. Le Conseil fédéral – le PLR Ignazio Cassis en tête – était prêt à le signer. Ce Pacte n’est pas contraignant. Et la Suisse le respecte largement. Mais les résistances sont fortes au Parlement. Du coup, le Gouvernement attend les débats. Prenez le traité 2017 d’interdiction des armes nucléaires. Là, c’est le Gouvernement qui freine. Rappel : la Suisse – non nucléaire – coopère depuis 1996 avec le Partenariat pour la Paix de l’OTAN. Or, trois pays de l’OTAN – Etats-Unis, Grande-Bretagne, France – ont l’arme. Et la Suisse profite de leur « parapluie ». Russie, Chine, Inde, Pakistan et Corée du Nord ont l’arme eux aussi. Israël peut-être. L’Iran, c’est à voir. Délicat ?
Ce match ouverture-repli se retrouve dans la double-course du 5 décembre au Conseil fédéral. Suivez l’Uranaise PDC Heidi Z’graggen. Cette rivale de la Valaisanne Viola Amherd s’oppose au Pacte des migrations, se méfie d’un accord-cadre Suisse-Europe. Mieux : son compagnon serait l’UDC zurichois Bruno Dobler. Observez la PLR Karin Keller-Sutter – pour beaucoup la favorite. Elle aussi laisse parfois une image de scepticisme sur l’Europe et le monde. Hors 5 décembre, s’ajouterait une menace européenne sur la participation suisse à la recherche (selon RTS/SSR). Repli ?
Quelle ouverture ? Serait-ce le possible rejet, ce 25 novembre, de l’initiative UDC contre les « juges étrangers ». Mais ses promoteurs, dans les derniers mètres, se déchaînent. Serait-ce la rayonnante présidence 2018 du socialiste Alain Berset ? Même si lui non plus n’est pas optimiste sur le lien Suisse-Europe. Rien de perdu ?