En forme, la Suisse des 4 langues ? Le syndicat « Helvetia Latina », présidé par le socialiste neuchâtelois Jacques-André Maire, la relance. Il veut faire du 26 septembre 2019 une journée du plurilinguisme au Parlement et dans l’Administration (« Le Temps »). Les élus s’y exprimeraient dans une autre langue que la leur. Le 26 septembre, c’est une journée du Conseil de l’Europe. Symbole.
Premières réactions ? Ueli Maurer y pousserait même (Zurichois, UDC, président 2019 de la Confédération). Mais aussi Marina Carobbio (Tessinoise, PSS, présidente du Conseil national). Ou Jean-René Fournier (Valaisan, PDC, président du Conseil des Etats). Figurent parmi les promoteurs Hans Stöckli (Biel/Bienne, PSS), Martin Candinas (Romanche grison, PDC), Silva Semadeni (Italophone grisonne, PSS), Roberta Pantani (Tessinoise, Lega). Plusieurs animent des intergroupes spécialisés. Promesse ?
Au Conseil fédéral 2019, la Suisse plurilingue va bien. 4 Alémaniques (Ueli Maurer UDC, Simonetta Sommaruga PSS, Viola Amherd PDC, Karin Keller-Sutter PLR). 2 Romands (Alain Berset PSS, Guy Parmelin UDC). Un Tessinois (Ignazio Cassis PLR). Le français y est très présent, Parmelin taquiné (pour l’anglais et l’allemand). Mieux ! Les 119 premiers Sages donnent l’exemple (75 Alémaniques, 35 Romands, 8 Tessinois, le Romanche Felix Calonder 1913-1920). Au Parlement, l’allemand domine. Dans l’Administration, Jean-Pascal Delamuraz déplorait l’emprise du dialecte alémanique et de l’anglais. Or, la Suisse compte 3 langues officielles (allemand standard, français, italien) et une langue semi-officielle (le Rumantsch Grischun). Clair ?