Absents, le Français Emmanuel Macron, la Britannique Theresa May et l’Américain Donald Trump ? Faut-il s’inquiéter de leur non-venue – du 21 au 25 janvier – au Forum de Davos (WEF) ? Sûr : de sérieuses affaires intérieures – Gilets Jaunes, Brexit entravé, bras de fer Présidence-Congrès – les retiennent. Le Russe Vladimir Poutine et le Chinois Xi Jinping, eux non plus, ne seront pas là. Bref, les 5 puissances permanentes du Conseil de Sécurité de l’ONU réduisent leurs apparitions. Jusqu’à présent, le Forum privé de Klaus Schwab réunissait des pointures que de rares organisations officielles parviennent à rassembler. Alerte ?
Cette désertion coïncide avec le durcissement entre la Suisse et l’Union européenne. L’accord-cadre est balloté. En cas de rejet par la Suisse, des voix menaçantes viennent de l’Union. Elles veulent empêcher toute reprise de négociation. Juste une posture ? Depuis le refus de l’accord « Brexit » par le Parlement britannique, l’Union rejette moins clairement une renégociation. Elle peut changer d’idée. Dans les deux cas, on imagine mal un vide durable. Il faudra se reparler. A Davos, d’ailleurs, l’Allemande Angela Merkel sera là. Cela dit, la Suisse paraît seule. Juste un sale moment ?
Sauvé par les jeunes, le climat ? Des manifestations dans les villes suisses crépitent. Car les projets climat subissent de forts coups de frein. Les Etats-Unis de Donald Trump se retirent de l’accord de Paris. Trop d’Etats s’engageraient mollement. En Suisse, le Conseil national coule une loi CO2. Les jeunes, dit-on, participent moins aux élections et votations. Ce sursaut-climat est peut-être un tournant.