Finances fortes ! La Suisse, face au danger de cassure entre la Suisse et de l’Union européenne, a peut-être des atouts. Son compte 2018, en bouclant avec un surplus de 2,9 milliards de francs au lieu de 300 millions, pourrait en être un. Cette bonne nouvelle n’est pas la première. D’autres suivraient. En cas de cassure, mieux vaut avoir les épaules solides. Mieux ! La Suisse serait épargnée par la « liste noire » de l’Union sur le blanchiment d’argent (RSR/SSR). Cela dit, c’est à Ueli Maurer, ministre des Finances d’une UDC réputée europhobe, que ces bonnes nouvelles sourient. Piquant ?
Etudiants mobiles ! Le Conseil fédéral, face à l’isolement, propose d’élargir les programmes d’échanges d’étudiants hors-Europe. Crédits débloqués. Cet isolement menace dès l’acceptation en 2014 de l’initiative UDC « contre l’immigration de masse ». Bruxelles suspend la participation suisse à « Erasmus ». Berne, elle, étend son action de l’Union européenne « au reste du monde ». La Grande-Bretagne du « Brexit » en fera partie. Mais aussi d’autres acteurs puissants. En Amérique, en Asie-Pacifique, ailleurs. Guy Parmelin – l’autre ministre de l’UDC europhobe – pilote (Economie, Formation, Recherche). Ironique ?
Vrai : il n’y a pas cassure. Accord-cadre en consultation. « Milliard de cohésion » sur orbite. Mais que les UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin occupent des postes stratégiques « au cas où » a de la saveur. Cela dit, Ignazio Cassis (PLR), Karin Keller-Sutter (PLR), Viola Amherd (PDC), Simonetta Sommaruga (PSS) et Alain Berset (PSS) ne sont pas loin. Le Collège à 7 pourrait en frémir.