Seuls 33% des Suissesses et des Suisses aboliraient le service militaire obligatoire (sondage Ecole polytechnique fédérale de Zurich, 31 mai). Ils seraient 15% de moins qu’une année avant
Du coup, la mission du Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA), ce 22 septembre, s’annonce difficile. Son initiative y est soumise au peuple et aux cantons. Pour le Conseiller fédéral Ueli Maurer, chef de la Défense, pour le Gouvernement aussi, c’est en revanche une bonne nouvelle. En janvier déjà, l’Autriche voisine rejette pareille suppression. Mais attention! Tout, d’ici au 22 septembre, peut se passer.
L’armée, même sans menace militaire directe, paraît donc protégée. Etonnamment, c’est aussi le cas depuis la fin de la Guerre Froide (1991: dissolution du Pacte de Varsovie et de l’Union soviétique). Plusieurs initiatives pacifistes ou antimilitaristes échouent. Même l’idée de remplacer l’obligation du service militaire par une obligation générale de servir peine à trouver une majorité (53% de non contre 30% de oui, sondage Coopération / Link du 29 janvier).
C’est vrai: les réductions d’effectifs de l’armée proposées par le Parlement et le Gouvernement, elles, passent (Armée 95, Armée XXI). Depuis quelque temps, toutefois, une partie du Législatif pousse l’Exécutif à étoffer davantage les dépenses militaires. Cette tendance se vérifie lors des débats pour l’achat de nouveaux avions de combat Gripen. Reste à savoir si elle se confirmera. Car les débats sur les Gripen font l’objet d’hésitations. Il n’est pas garanti que le GSSA et l’initiative pour l’abolition du service militaire obligatoire, le 22 septembre, en profitent. Ce combat est troublant.