Vote électronique au Conseil des Etats, c’est oui. La Chambre des cantons, au troisième coup, approuve le projet de l’UDC glaronnais This Jenny
En juin 2012, elle dit oui (à 22 contre 21). En novembre 2012, elle dit non (à 25 contre 20). En mars 2013, elle dit à nouveau oui (à 27 contre 17). Attention! La publication des votes, d’abord, sera partielle (ex: votes sur l’ensemble et votes finaux). Le Conseil national, en 1994, commence comme cela. Puis, la publication des votes s’y généralise. Citoyennes et citoyens devraient y voir plus clair.
Le Conseil des Etats, à présent, tranche à main levée. Des scrutateurs comptent les voix. Les votes des élus y sont donc visibles (ceux de la tribune présidentielle moins). Mais on déplore des erreurs de comptage. L’un touche l’achat d’avions de combat Gripen. D’autres émaillent le débat sur le vote électronique lui-même. On doit répéter des votes. La société Politnetz, autorisée provisoirement à filmer, joue les catalyseurs. C’est elle qui révèle certaines erreurs.
Acharnée, cette résistance au vote électronique échappe au clivage gauche-droite. Le PDC de Fribourg Urs Schwaller insiste sur la mission des sénateurs de voter librement, de préférer les intérêts des cantons à ceux des partis (il se rallie toutefois à la transparence partielle). Chez les Verts, l’ingénieur-physicien vaudois Luc Recordon ne croit pas en l’infaillibilité de la technique, le Genevois Robert Cramer craint les élus qui se trompent de touches, célèbre la tradition au Conseil des Etats. Chez les Neuchâtelois, le libéral-radical Raphaël Comte et le socialiste Didier Berberat recommandent une introduction du vote électronique par étapes. Cela marche.