Ursula von der Leyen – Commission de l’Union européenne ! Boris Johnson – si le 23 juillet confirme – Grande-Bretagne ! Donald Trump – Etats-Unis ! C’est entre ces pôles que la Suisse 2019 d’Ueli Maurer, de Simonetta Sommaruga et du Collège à 7 fera entendre sa voix. S’y ajoutent – sur des tonalités différentes – la Russie de Vladimir Poutine, la Chine de Xi Jinping et quelques autres. Alors ? Que fera la Suisse ?
La Suisse 2019 devrait-elle y gagner ? Avec ces pôles, la Planète se décentralise. Or, presque tous portent un regard amical sur la Suisse. Johnson comme Trump. Poutine comme Xi. Reste l’inconnue de la Commission européenne de l’Allemande Ursula von der Leyen. Le lien de la Suisse avec l’équipe précédente de Jean-Claude Juncker – Luxembourgeois – se relâche. Certes, on apprend avec intérêt le départ de l’un de ses hommes forts, l’Allemand Martin Selmayr, réputé hostile à la Suisse. Pour le reste, rien n’est sûr.
Vrai ? La Suisse, en général, est habile sur une Planète multipolaire. 1944-1946 : elle peine face aux vainqueurs encore unis de la Guerre (Roosevelt/Truman et Staline, les plus durs, Churchill/Attlee). Dès 1948 : elle retrouve une marge de manœuvre avec les rivalités de « Guerre Froide » (blocus de Berlin, etc). Or, la Planète 2019 se déconcentre. L’isolationnisme progresse. Même l’Union européenne d’Ursula von der Leyen est menacée d’éclatement (« Brexit », Salvini, Orban, Kaczynski, etc). Tout cela sauvera-t-il l’accord-cadre Suisse-Union ? On marche sur des œufs.