Elections du 20 octobre – attention ! Le Conseil national des 200 – à majorité « droitière » UDC-PLR depuis 2015 – pourrait devenir plus écologique et plus progressiste (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Y gagneraient les Verts historiques de Regula Rytz et les Verts libéraux de Jürg Grossen. Y perdraient l’UDC d’Albert Rösti, mais aussi les « ailes droites » du PDC de Gerhard Pfister et du PBD de Martin Landolt. Stagneraient le PSS de Christian Levrat et le PLR de Petra Gössi. Tels seraient les tendances – canton par canton. Plus « centriste », le Conseil des Etats des 46 serait moins bousculé.
Ennui ? Tous les « camps » sont divisés. A Gauche, les Verts historiques avanceraient, alors que le PSS stagnerait. Au Centre, les Verts libéraux progresseraient, tandis que le PDC et le PBD – leurs « ailes droites » – fléchiraient. A Droite et au Centre-Droit, que donnerait l’addition d’une UDC faiblissante et d’un PLR stabilisé ? Suffirait-elle à faire perdre à ces alliés – vrais ou faux – leur domination au Conseil national (101 sièges sur 200) ? Voire au Conseil fédéral (4 sièges sur 7) ? Suspense ?
Conseil fédéral ! C’est l’enjeu majeur. Le nouveau Parlement l’élit le 11 décembre. Ueli Maurer, Guy Parmelin, Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter (2 UDC, 2 PLR) doivent-ils s’inquiéter ? Simonetta Sommaruga, Alain Berset ou Viola Amherd (2 PSS, 1 PDC) peuvent-ils espérer ? Les Verts ont-ils une chance ? Qui tomberait? Les pronostics, sondages et autres projections sont-ils assez clairs pour annoncer une issue ? Les divisions à l’intérieur de certaines familles politiques rendent-elles cet avenir particulièrement flou ? On retient son souffle.