Rytz-Cassis. Verts désunis. Scission 2004-2007. Brélaz, Rebeaud, Diener, Bäumle, Chevalley.

Les deux familles vertes – Verts historiques de Regula Rytz et Verts libéraux de Jürg Grossen – peuvent-elles s’entendre ? Sont-elles coupables de l’échec possible, ce 11 décembre, de Regula Rytz face au Conseiller fédéral PLR Ignazio Cassis ? En voix, Verts historiques et libéraux totalisent 21 % (13,2% + 7,8%). Derrière l’UDC (25,6%), mais devant le PSS (16,8%), le PLR (15,1%) et le PDC (11,4%). Dans les groupes au Parlement, les Verts historiques et libéraux réunissent 51 sièges (35 + 16). Derrière l’UDC (62), mais devant le PSS (48), le PDC (44) et le PLR (41). Peut-on les exclure du Conseil fédéral ?

 

Gros pépin ! Le fossé entre Verts reste large. 1983 : le Parti écologiste suisse, fondé par Daniel Brélaz, Laurent Rebeaud et d’autres, se veut « ni de gauche, ni de droite ». Mais ses combats le rapprochent plus de la gauche. Tensions. 2004-2007 : la scission verte libérale fuse. Les Zurichois Verena Diener et Martin Bäumle sont ses promoteurs. Des ex-libéraux comme la Vaudoise Isabelle Chevalley s’y rallient. Mais les succès des deux familles vertes ne facilitent pas un rapprochement. Le fossé de 2004-2007 réapparaît au grand jour.

 

Qu’aurait-on pu faire ? Un ticket commun avec deux noms ? La mise en cible – suggérée par l’UDC Christoph Blocher ! – d’un siège PLR et d’un siège PSS ? Bah ! Dans l’histoire du Conseil fédéral, il y a presque toujours un espace entre les succès d’un parti et son entrée au Gouvernement, voire son renforcement. PDC Josef Zemp et Jean-Marie Musy (1891, 1919). UDC Rudolf Minger, Christoph Blocher et Guy Parmelin (1929, 2003, 2015). PSS Ernst Nobs, Willy Spühler et Hans Peter Tschudi (1943, 1959). On devrait y arriver ?