Agriculture ! Le ton monte-t-il à nouveau entre monde agricole et pouvoir fédéral ? Ecoutez l’Union suisse des paysans. Le PDC Markus Ritter (président) et le PLR Jacques Bourgeois (directeur sortant, Martin Rufer pressenti) la pilotent. Une pomme de discorde est l’accord de libre-échange entre la Suisse et le Mercosur d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, etc). L’USP en redoute moins de développement durable, moins de protection des animaux. Bras de fer ?
Guy Parmelin ! Dès 2019, l’UDC remplace le PLR Johann Schneider-Ammann à la tête d’Economie, Formation et Recherche – agriculture comprise. Schneider-Ammann, venu de l’industrie, avait des rapports tendus avec les paysans. Quel libre-échange ? Quelle protection agricole ? Ce différend est virulent – déjà – pendant la 1ère Guerre Mondiale. Il est à l’origine de la perte d’une partie de l’aile paysanne du Parti radical et de la naissance du PAB de Rudolf Minger – future UDC. Cette querelle peut resurgir à tout moment. Avec force.
Parmelin, lui, vient du milieu viticole et agricole. Son collègue UDC des Finances Ueli Maurer aussi. Bref, Parmelin – secondé par Maurer – peut calmer le jeu. Difficile ? Car le Conseil fédéral – comme Collège – veut élargir ses accords de libre-échange (avec l’AELE ou sans). Il ne peut pas tout miser sur l’Union européenne. Mercosur. Etats-Unis (accord suspendu en 2006). D’autres. Mais que faire des échanges agricoles ? La Suisse, compétitive dans l’industrie ou les services, l’est moins dans l’agriculture. Et ses paysans savent se défendre. Rude mission – Guy Parmelin.