Taux de chômage – 2,3% en 2019. Ce serait du jamais vu en Suisse depuis 1997 (SECO). Bon, d’autres chiffres sur l’emploi pourraient être moins triomphants. Vrai, les projections pour l’avenir peuvent différer. Cela dit, cette relative bonne forme pourrait être utile pour les relations entre la Suisse, l’Union européenne et le monde. La conclusion d’accords en deviendrait – peut-être – moins contraignante. La présidence Simonetta Sommaruga, elle, décolle.
Voyez l’accord-cadre Suisse-Union. Lui est suspendu au vote sur l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes (17 mai ?). Il est lié, aussi, à la protection des salaires, aux aides d’Etat, aux droits sociaux des gens de l’Union, voire au système d’arbitrage Suisse-Union. Ou au « Brexit » de la Grande-Bretagne de Boris Johnson. Ou encore, à la nouvelle Commission européenne d’Ursula von der Leyen. Côté pouvoir fédéral ? On peine à déceler l’ombre d’une unité entre partis. PSS (réservé). UDC (hostile). PLR et PDC (prudents). Ou entre leurs Sages. Sommaruga, Berset, Parmelin, Maurer, Cassis, Keller-Sutter, Amherd. Quel déblocage ?
Bref, la bonne forme de l’emploi en Suisse – si elle se confirme – peut devenir un atout de négociation. Cela vaut pour l’accord-cadre Suisse-Union et d’autres traités. Etats-Unis de Donald Trump (agriculture ?). Brésil de Jair Bolsonaro et Mercosur d’Amérique du Sud (idem ?). Inde de Narendra Modi (médicaments ?). Japon de Shinzo Abe, Chine de Xi Jinping, etc (à développer ?). Russie de Vladimir Poutine. D’autres. A creuser.