Crypto ? La Suisse est-elle la cible désignée ? Presque tout l’y destine. Sa neutralité. Sa position en Europe – et dans le monde. Ses organisations internationales (ONU, CICR, OMC, OMS, OIT, UPI, BRI, etc). Ses entreprises multinationales. Son économie. La Suisse est mondialisée. Bref, c’est un pôle d’attraction pour l’espionnage et des sociétés comme Crypto. Qui s’étonne ?
Au Conseil fédéral, tous les Départements s’internationalisent. Affaires étrangères bien sûr (PLR Ignazio Cassis). Défense (PDC Viola Amherd). Justice et Police (PLR Karin Keller-Sutter). Mais voyez Economie, Formation et Recherche (UDC Guy Parmelin). Commerce mondial. Programmes de recherche. Prenez les Finances (UDC Ueli Maurer). Accords fiscaux internationaux. Secret bancaire corrigé. Visez Environnement, Transports, Energie et Communication (PSS Simonetta Sommaruga). Climat. Aviation. Energies. Télécoms. Et on en passe. Observez même l’Intérieur (PSS Alain Berset). Santé (Coronavirus et cie). Culture. Versements des Assurances sociales à l’étranger. Et ce n’est pas tout.
Sûr : les 7 Conseillers fédéraux peuvent s’intéresser à des acteurs comme Crypto. Peut-on s’arrêter à 1970-1993 et aux seuls Delamuraz, Koller, Cotti ou Villiger ? Jusqu’où remonter ? Autriche des Habsbourg ? France de François 1er ou Napoléon ? Congrès de Vienne ? Guerres mondiales ? Guerre froide ? Le risque est gros pour la Suisse neutre. Car l’espionnage pratiqué chez elle sur une centaine de pays par de vraies puissances – Etats-Unis, Allemagne, d’autres – est imprévisible. On marche sur des œufs.