Berne. Bundesplatz. Place fédérale. Piazza federale. Plazza federala. La plus célèbre place politique de Suisse – face au Parlement – devient quadrilingue. Allemand, français, italien, romanche. L’Exécutif de la Ville fédérale – par Franziska Teuscher et Ursula Wyss – fait le geste. 1848. Etat fédéral. 1857. Palais fédéral Ouest (aujourd’hui, Walter Thurnherr, Chancellerie, Ignazio Cassis, Affaires étrangères, Karin Keller-Sutter, Justice et Police). 1884. Palais fédéral Est (Guy Parmelin, Economie, Viola Amherd, Défense). 1902. Palais du Parlement. Mais aussi Bernerhof (Ueli Maurer, Finances). Bâtiment de la Banque nationale suisse (Simonetta Sommaruga, Environnement et autres). Inselgasse (Alain Berset, Intérieur). Tel est le rythme.
Que font les autres « Villes fédérales » de Suisse ? Les Tribunaux fédéraux siègent entre Lausanne, Lucerne, Saint-Gall et Bellinzone. Les Ecoles polytechniques fédérales entre Zurich et Lausanne. La Banque nationale entre Zurich et Berne. S’ajoutent des unités décentralisées. Pour les langues – où placer la limite ? Villes et cantons hôtes sont-ils les meilleurs juges ? La Ville de Berne propose les 4 langues nationales pour la Place fédérale. La Berne fédérale, elle, prescrit 5 langues pour des passeports et cartes d’identité. Les 4 plus l’anglais. La Suisse des 4 langues et des 26 cantons est fertile.
Voyez les organisations internationales. Genève (ex : ONU, CICR, HCR, OMC, OMS, OIT). Berne (UPU). Bâle (BRI). Les 6 langues officielles de l’ONU – français, anglais, espagnol, russe, chinois, arabe – viennent à l’esprit. Avec les langues de l’immigration, le choix s’élargit encore. Tourbillon ?