Christophe Darbellay peut-il relancer le Parti démocrate-chrétien suisse jusqu’en 2015? Conseiller national dès 2003, président du PDC dès 2006, l’homme quittera la scène fédérale. Avant, le Valaisan tentera tout pour faire redécoller le parti (12,3% des voix en 2011). Il usera des initiatives familiales du PDC comme levier (allocations familiales exonérées, mariage dépénalisé). Il envisage aussi le lancement d’une autre initiative (thèmes possibles: gratuité des primes maladie pour enfants, formation, consolidation du lien bilatéral avec l’Union européenne). Darbellay vise le Gouvernement valaisan en 2017 («SonntagsBlick» du 3 août). Donc, on le reverra
Pour le PDC suisse, le départ de Christophe Darbellay en 2015 est un coup dur. Médiatique, polyglotte, Darbellay est un «moteur». Parmi les autres, le Romanche des Grisons Martin Candinas est l’un des plus prometteurs. Certes, la Conseillère fédérale PDC Doris Leuthard est une figure rayonnante. Mais les performances des partis et de leurs élus à l’Exécutif ne coïncident pas forcément.
Martine Brunschwig Graf, elle, dénonce les dérapages racistes et antisémites sur Internet («SonntagsZeitung» du 3 août). La présidente de la Commission fédérale contre le racisme interpelle les autorités. Ex-Conseillère d’Etat et Conseillère nationale, cette Genevoise libérale-radicale mène une carrière remarquée. Certains la voient au Conseil fédéral. Cela ne se fait pas. Pour un parti libéral-radical lui aussi sous pression (15,1% en 2011), c’est un regret. Mais, en prenant la tête de la lutte contre le racisme, Martine Brunschwig Graf retrouve une voix.
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Martine Brunschwig Graf (présidente de la Commission fédérale contre le racisme, Genève) sur Wikipedia