8 – 9 mai ! Le monde – en plein Coronavirus – célèbre les 75 ans de la fin de la guerre en Europe. La Suisse neutre ? Son peuple, dans la rue de 1945, paraît soulagé. Mais le Conseil fédéral est dans le viseur des vainqueurs. Etats-Unis de Truman (sans Roosevelt) et Union soviétique de Staline. Sinon Grande-Bretagne de Churchill. Ou France de de Gaulle. On reproche à la Suisse des complaisances à l’égard des vaincus hitlérien et mussolinien. Asile. Fonds juifs. Finances. Commerce. Les rapports Ludwig et Bergier en diront plus. L’Asie suit en août-septembre. Japon défait. Chine libérée. Etats-Unis au sommet. Tout cela, en Suisse, fait-il alors moins de vagues ? Et pourtant !
2020 – qu’en reste-t-il ? La Suisse se réconcilie avec vainqueurs et vaincus. Max Petitpierre s’y active. Accord de Washington (1946). Relations avec l’URSS de Staline (1946) et la Chine de Mao (1950). Plan Marshall (dès 1948). Adhésion à la plupart des organisations internationales (ONU 2002). En 2020, la Suisse de Simonetta Sommaruga est à l’aise avec quasiment toute la planète. Etats-Unis de Trump. Grande-Bretagne de Johnson. Russie de Poutine. Chine de Xi Jinping. Japon de Shinzo Abe. Mais aussi France de Macron. Italie de Conte. Allemagne de Merkel. Plus laborieusement, Union européenne von der Leyen. Etrange ?
4-7 mai. Le Parlement fédéral tient session Coronavirus. Une pétition pour un retour humaniste à 53 000 signatures et plus l’y attend. Or, la pandémie – confinement, puis déconfinement – rappelle l’ambiance des guerres mondiales. Droit de nécessité. Réduction des libertés. Quelles leçons ?