27.03.2008
Franz Steinegger ! Pour certains, l’homme capable de sortir CFF Cargo de l’impasse, c’est lui. Né en 1943, cet avocat et notaire uranais préside le Parti radical suisse pendant 12 ans (1989-2001), fait partie du Conseil national pendant 23 ans (1980-2003). En 1989, il figure parmi les « papables » à la succession d’Elisabeth Kopp au Conseil fédéral. C’est le Lucernois Kaspar Villiger qui empoche l’enjeu. Steinegger préside aussi un temps la SUVA (Caisse nationale suisse en cas d’accidents) et la Fédération suisse du tourisme. Il est presque partout
Surtout : Franz Steinegger est l’homme des situations d’urgence. Lors des intempéries de 1977 et 1987 dans le canton d’Uri, il fonctionne avec succès comme chef d’état-major de crise. Plus tard, il est appelé au secours pour sauver Expo 02 – cette Exposition nationale qui se tiendra en 2002 sur les rives des trois lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat. Son surnom de « Katastrophen-Franz » lui vient de là.
Chez les radicaux, Franz Steinegger fait partie de l’aile « centriste » plutôt que « droitière ». Une dose raisonnable d’intervention de l’Etat ne lui fait donc pas peur. Lors de son séjour au Parlement, il s’occupe de stockage de déchets radioactifs, d’hygiène de l’air, d’assurance-chômage, de la crise des « fonds juifs », etc. Politicien « montagnard », il entretient des contacts fructueux avec le futur Conseiller fédéral radical Pascal Couchepin, mais aussi avec l’ancien président du Parti socialiste suisse Peter Bodenmann, tous deux Valaisans. Uranais, il est aussi l’un des voisins les plus directs des Tessinois. Comme eux, c’est un homme du Gothard. Entre eux, le courant devrait passer. Franz Steinegger, une tête à ne pas perdre de vue.