Michael Lauber ! Le procureur général de la Confédération « offre » sa démission. Une procédure de révocation est en cours. Elle tourne autour de rencontres confidentielles – sans procès-verbal – avec le président Gianni Infantino de la FIFA (siège à Zurich). Corruption dans le football mondial. Le Tribunal administratif fédéral (TAF), lui, confirme la décision de l’Autorité de surveillance de réduire son salaire (de 5% au lieu de 8%). Lauber, enfin, conteste toujours les reproches qui lui sont adressés (mensonge, etc). Succession ?
Procureur général ? Les règnes heureux y seraient rares. 1955-1957. René Dubois se suicide sur fond d’espionnage Suisse-France en pleine guerre d’Algérie. Hans Fürst. Hans Walder. Rudolf Gerber (affaire Jeanmaire, affaire des fiches). Willy Padrutt (fiches encore). Carla del Ponte (médiatique). Valentin Roschacher. Erwin Beyeler (non réélu en 2011). Michael Lauber enfin. Le Procureur général – tête du Ministère public – occupe une position délicate. Tout en faisant partie de l’organisation de la Justice, il est le bras judiciaire de l’Exécutif. Donc du Conseil fédéral. On le veut indépendant. Mais lui et ses deux suppléants sont élus par le Parlement. Equilibrisme ?
Mission impossible ? L’indépendance du Procureur général est-elle un leurre ? Lauber a-t-il les mains libres ? L’affaire FIFA-Infantino montre ses limites. Le Parlement et sa Commission judiciaire – présidence Andrea Caroni – ne le lâchent pas. L’Autorité de surveillance – présidence Hanspeter Uster – fonctionne quasiment en ennemi. Ligoté, le Procureur général ?