Marco Chiesa sur orbite. Blocher consentant. Test des 4 langues. UDC surprise.

Marco Chiesa ! Le Tessinois présidera-t-il la très alémanique UDC de Christoph Blocher ? Peu d’objections fusent. Blocher y consentirait. Décision le 22 août à Brugg (AG). Chiesa est perçu comme consensuel dans la forme et « dur » sur le fond. En 2019, lui et la socialiste Marina Carobbio emportent les deux sièges tessinois du Conseil des Etats. PLR et PDC, jusqu’alors, se les partageaient. Sensation.

 

Montée prémonitoire ? La présidence d’un grand parti peut être une étape décisive pour le Conseil fédéral. Voyez les Tessinois. Nello Celio, président du PLR. Flavio Cotti, président du PDC. Ignazio Cassis, chef du groupe parlementaire PLR. Mieux ! L’élection d’un UDC non-alémanique à l’Exécutif n’est plus un tabou. En 2015, le Parlement le brise au profit du Vaudois Guy Parmelin. Ses rivaux, alors, sont le Zougois Thomas Aeschi et le Tessinois Norman Gobbi – candidat Lega/UDC. Au Tessin, l’association Lega/UDC est une force. Cela dit, Chiesa s’y affiche plus « social » que l’UDC suisse (ex : crèches). Comme président, il devrait obtenir une indemnité forfaitaire « équitable ». A suivre.

 

Oui, l’UDC est un cas. D’autres partis naissent plurilingues. PLR. PDC. PSS. Verts. Mais voyez l’Alliance des indépendants de Migros et Gottlieb Duttweiler (1935-1999). Elle reste très alémanique, puis disparaît. L’UDC ? Elle surgit en 1917-1918. Sous Rudolf Minger et ses suiveurs, elle aussi peine à sortir de son « pré carré » suisse-allemand. Vaud et Fribourg sont ses plus anciennes implantations latines. Puis, avec Christoph Blocher, elle s’étend à quasiment tous les cantons. Guy Parmelin ? Marco Chiesa ? Tout arrive.