Johann Schneider-Ammann – ministre libéral-radical (PLR) de l’Economie – joue-t-il sur la lutte contre le franc fort sa réélection au Conseil fédéral ? Car certains reprochent au Bernois ses hésitations
Des importateurs et des producteurs refusent de répercuter les baisses de prix de marchandises étrangères. Une « table ronde » déçoit. Contre eux, Schneider-Ammann possède pourtant la Commission de la concurrence (Vincent Martenet, Rafael Corazza), le Surveillant des prix (Stefan Meierhans). Le Conseil fédéral, le 17 août, est très attendu. A côté, la Banque nationale suisse (Philipp Hildebrand) baisse des taux, augmente la masse monétaire, agit.
Eveline-Widmer-Schlumpf – cheffe des Finances, Parti bourgeois démocratique (PBD) – occupe aussi mieux le terrain. La Grisonne conclut avec l’Allemagne un important accord fiscal. Grâce à lui, la Suisse rendra de forts montants perçus sur des fraudeurs allemands – sans échange automatique d’informations. Certes, au Parlement, cela pourrait résister. L’acquisition par l’Allemagne d’un CD contenant des informations sur des clients allemands d’une banque suisse trouble l’ambiance. Mais l’accord avance. Un autre est annoncé avec la Grande-Bretagne. Eveline Widmer-Schlumpf évolue avec sûreté.
Tout comptera : les élections parlementaires du 23 octobre – tout comme l’ordre d’élection des Sages par ce nouveau Parlement le 14 décembre. En principe, Micheline Calmy-Rey (PS) y précédera Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD), Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter (PLR), Simonetta Sommaruga (PS), Johann Schneider-Ammann (PLR). La plupart courent un risque. Alors ?