Adolf Ogi en sauveur ! L’ancien Conseiller fédéral UDC, face à l’Europe de Bruxelles, ferait-il mieux que l’actuel Gouvernement ? 66% diraient oui, 34% non (sondage en ligne, « SonntagsBlick » du 15 février). A l’Exécutif, Ogi règne pendant 13 ans (1987-2000). L’homme sait faire aimer la politique. Sur la scène internationale, il a le sens du contact. Voyez Kofi Annan, François Mitterrand, bien d’autres. 15 ans après sa sortie, Ogi garde la cote
Oui, le Conseil fédéral actuel est à l’épreuve. L’application de l’initiative UDC « contre l’immigration de masse » du 9 février 2014 est rude. A Bruxelles, toute remise en cause de la libre-circulation des personnes passe mal. Le voyage de la présidente Simonetta Sommaruga se révèle modérément prometteur. D’autres défis s’ajoutent : abandon du cours-plancher Franc-Euro, premier déficit depuis dix ans. Des plans d’économies divisent le Gouvernement (« SonntagsZeitung » du 15 février). La PBD Eveline Widmer-Schlumpf (Finances) se heurterait à des oppositions, le libéral-radical Johann Schneider-Ammann (Economie, Formation) et l’UDC Ueli Maurer (Défense) résisteraient. D’autres – Didier Burkhalter (libéral-radical), Doris Leuthard (PDC), Alain Berset et Simonetta Sommaruga (duo socialiste) – seront-ils les arbitres ? A voir.
Adolf Ogi ferait-il mieux ? Peut-être. Mais ce n’est pas sûr. En Suisse, son image est certes bonne. Mais, à l’UDC, son influence est minoritaire (le courant de Christoph Blocher et Ueli Maurer domine). Face à Bruxelles, sa marge de manœuvre ne serait pas plus grande que celle du Conseil fédéral en place. On peut rêver.