Procureur général Michael Lauber – quel successeur ? Ni Olivier Jornot ni Andreas Müller ne piloteront le Ministère public de la Confédération. La Commission judiciaire du Parlement – présidée par le PLR appenzellois Andrea Caroni – ne les veut pas. Succession relancée. Cette Commission judiciaire pourrait faire ses propositions le 24 février. Elle souhaite aussi repousser l’âge-limite de la retraite du Procureur à 68 ans. L’élection par le Parlement est espérée en mars. En attendant ? Ruedi Montanari et Jacques Rayroud, procureurs généraux suppléants, gouvernent.
Est-ce la preuve ? Il y a peu de fonctions fédérales plus exposées. Le Procureur général naît dans le sillage de la Suisse moderne de 1848. La protection du nouvel Etat fédéral y prend une dimension inconnue. Dès 1851, 15 Procureurs généraux se succèdent. Face au public, ils sont presque aussi observés que les 4 Généraux ou les 119 Conseillers fédéraux. Moments délicats. Suicide de René Dubois sur fond d’espionnage et de guerre d’Algérie (1955-1957). Rudolf Gerber et Willy Padrutt, l’affaire des fiches, la démission d’Elisabeth Kopp et leurs suites (1974-1989, 1990-1993). Règne très médiatisé de Carla del Ponte (1994-1998). Erwin Beyeler non réélu (2007-2011). Michael Lauber et la FIFA (2012-2020). On en oublie.
Mieux ? L’élection du Procureur général passe du Conseil fédéral au Parlement. Une Autorité de surveillance – aujourd’hui présidée par le Vert zougois Hanspeter Uster – y prend une place importante. Certains voudraient en changer. Mais comment ?