Burqa bannie ? L’initiative « Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage », ce 7 mars, partirait gagnante. 63% de oui contre 35% de non (Tamedia). Par partis : UDC (93% de oui), PLR (72%), PDC/Centre (63%), Verts libéraux (47%), Verts historiques (37%), PSS (33%). L’UDC Walter Wobmann et le Comité d’Egerkingen en sont les promoteurs. Burqa et niqab visés. Lieux de culte exonérés. Exceptions admises (ex : santé, sécurité, climat). La cagoule de manifestants pourrait y être associée. Quant au masque anti-pandémie ? C’est à voir.
La mission de Karin Keller-Sutter, Conseillère fédérale PLR, s’annonce ardue. Y compris face à son parti. La ministre préfère un contreprojet indirect. L’obligation de montrer son visage serait limitée à des actes administratifs. Ou dans les transports publics. Les deux autres enjeux du 7 mars seraient indécis. Indonésie et huile de palme (41%/39%). Identification électronique (45%/47%). Tout peut se passer.
Armes nucléaires interdites ? Le traité ONU de 2017 entre en vigueur. 51 Etats l’approuvent. Mais sans les pays nucléaires. C’est-à-dire : Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord (Israël à confirmer). Sans la Suisse ? Dès 1945, elle étudie l’acquisition d’armes atomiques. Puis, elle freine. 1968: traité de non-prolifération. 1988: études suspendues. 1996: adhésion au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. 2018: le Parlement pousse à l’adhésion au traité d’interdiction. Mais le Conseil fédéral – sous le PLR Ignazio Cassis – hésite. Il repousse ses réflexions à fin 2021. Le désarmement international y joue un rôle. Entre Joe Biden et Vladimir Poutine, des discussions s’esquissent. Suspense ?