Elections fédérales 2015 : tout se complique entre les partis « du milieu » et « de droite ». Très à droite, l’UDC de Toni Brunner et Christoph Blocher, en annonçant deux initiatives contre l’asile et le droit international, crée un choc. Pour éviter l’isolement, Brunner étend son offre d’alliance des libéraux-radicaux de Philipp Müller aux Verts libéraux de Martin Bäumle. Mais, en même temps, il n’exclut pas d’attaquer l’un des sièges libéraux-radicaux du Conseil fédéral. A l’opposé, Martin Landolt, président du Parti bourgeois démocratique (PBD), conteste la participation même de l’UDC à l’Exécutif (« Schweiz am Sonntag » et « SonntagsZeitung » du 24 août, « Blick » du 23). Seul le front commun entre le PBD et le PDC de Christophe Darbellay paraît sûr. Tourbillon
Ces initiatives blochériennes changent-elles tout ? Avec le seul Ueli Maurer au Conseil fédéral (et 26,6% de voix en 2011), l’UDC reste sous-représentée. Seraient « bien servis » : le PBD (5,4%, avec Eveline Widmer-Schlumpf), les libéraux-radicaux (15,1%, avec Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann), voire les socialistes (18,7%, avec Simonetta Sommaruga, Alain Berset). PDC « en équilibre » (12,3%, avec Doris Leuthard). Sont enfin absents les Verts historiques et libéraux (8,4%, 5,4%). Mais l’arithmétique, pour beaucoup, doit se compléter d’une volonté de coopérer. L’UDC Maurer en cible ?
Alors ? Ce tourbillon profite-t-il à la gauche ? Car certains socialistes de Christian Levrat – tout comme certains Verts historiques de Regula Rytz et Adèle Thorens – pensent aussi à une expulsion complète de l’UDC du Conseil fédéral. Mais tout n’est pas figé. Gare aux surprises !