16.10.2007
Micheline Calmy-Rey achève sa présidence de la Confédération dans une ambiance survoltée. Cette socialiste genevoise continue de figurer en bonne position dans la plupart des sondages. Mais on assiste à des piques. Certains lui reprochent sa fête du 1er août au Grütli. D’autres lui font grief de cautionner une récolte de fonds de son parti. Une enquête ferait état de la grogne de fonctionnaires dans « son » Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE). Tout cela surgit à peu de jours des élections du Parlement (ce 21 octobre) et du Gouvernement (ce 12 décembre)
Ces aigreurs se manifestent aussi au moment où les regards sont braqués sur la « monopolisation » de la campagne par le ministre-tribun Christoph Blocher et son Union démocratique du centre (UDC). Elles accompagnent les multiples scénarios qui pourraient « animer » l’élection du Conseil fédéral. Pêle-mêle, le Parlement serait invité à ne pas réélire l’UDC Blocher, à remplacer l’un des deux radicaux Couchepin et Merz, à y remettre un second démocrate-chrétien, à y glisser un Vert. Pour faire bon poids, Blocher se remet à rêver à un Gouvernement sans socialistes. Rappel : l’Exécutif, depuis 2003, est formé de deux UDC (Christoph Blocher et Samuel Schmid), deux radicaux (Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz), une PDC (Doris Leuthard), deux socialistes (Micheline Calmy-Rey et Moritz Leuenberger).
Pour l’instant, peu se risquent à proposer l’expulsion des socialistes Calmy-Rey et Leuenberger. Ce sont des socialistes minoritaires plutôt romands qui, de temps en temps, s’y lancent. Mais qui sait ? Les élections fédérales, parfois, connaissent de ces accélérations. Micheline Calmy-Rey sait cela.