Diplomatie mondiale. Ouïghours et Xinjiang. Jérusalem et Ramallah. Parmelin et Cassis.

Suisse – terre de diplomatie mondiale ? En juin à Genève, Joe Biden et Vladimir Poutine – présidents des Etats-Unis et de Russie – se rencontrent pour un sommet médiatisé. En octobre à Zurich, Jake Sullivan et Yang Jiechi – responsables américain et chinois – dialoguent lors d’une réunion qui l’est presque autant. A chaque fois, l’événement surgit en période de tension. Du coup, la Suisse de Guy Parmelin et Ignazio Cassis confirme son pouvoir d’attraction comme lieu où les « Grands » peuvent se parler. Avec des contraintes ?

 

Voyez les Ouïghours du Xinjiang. Ainsi, la Suisse renonce à cosigner une déclaration de 43 membres de l’ONU lue par la France. Torture. Stérilisation. Internement. Travail forcé. Accès sans restriction des organes de l’ONU. Or, la Suisse, en 2019-2020, avait participé à ses préparatifs. Cela dit, certains, en Suisse, regrettent cette discrétion. L’équipe des Parmelin, Cassis et Cie, elle, souhaite par là sauvegarder le rôle de la Suisse comme « facilitateur ». Y compris pour la Chine de Xi Jinping. Convaincant ?

 

Prenez Israël et la Palestine. Le Président Guy Parmelin y est en visite. Israël ferait pression pour transférer de Jérusalem-Est à Ramallah le Bureau du développement et de la coopération DDC. C’est déjà fait pour la représentation diplomatique. Certains trouvent ce transfert rationnel. D’autres moins. Or, ce bureau de la DDC est situé dans une partie de Jérusalem annexée par Israël – mais non reconnue par la communauté internationale. En plus, Ignazio Cassis est parfois jugé proche d’Israël. Affaire sensible.