Parlement suisse – le réveil ? La guerre russe de Vladimir Poutine dans l’Ukraine de Volodymyr Zelensky joue-t-elle les catalyseurs ? Voyez les sanctions du Conseil fédéral contre la Russie et le ralliement à l’Union européenne. Le débat sur la neutralité suisse est relancé comme rarement. Le stratège UDC Christoph Blocher étudie le lancement d’une initiative pour la durcir. Les partisans d’une « défense forte » en tirent argument pour exiger l’augmentation de la taille et du budget de l’armée, pour l’accélération de l’acquisition des avions de combat F-35. Le ton est vif.
Mieux ! La candidature de la Suisse pour l’un des 10 sièges non permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU – en 2023-2024 – enflamme les esprits. Car la Suisse s’y frottera en direct avec ses 5 membres permanents. Etats-Unis de Joe Biden. Russie de Vladimir Poutine. Chine de Xi Jinping. Royaume-Uni de Boris Johnson. France d’Emmanuel Macron. La bataille est aussi intense que lors de l’adhésion à l’ONU (refus en 1986, succès en 2002). C’est dire.
Même le lien Suisse-Europe frémit. Dégel ? Le ralliement de la Suisse aux sanctions de l’Union européenne est-il un signe ? Au Conseil national, les pro-Européens reprennent espoir. Ils lancent une loi qui donnerait plus de pouvoir au Parlement. Ils espèrent ainsi mieux contrôler le Conseil fédéral. Car c’est le Gouvernement seul – sans consultation – qui aurait décidé le 26 mai 2021 l’abandon de l’accord-cadre. Alors ? Qu’en dira le Collège des Ignazio Cassis, Alain Berset, Ueli Maurer, Simonetta Sommaruga, Guy Parmelin, Viola Amherd et Karin Keller-Sutter ? A qui le dernier mot ?