Armes nucléaires – que fera la Suisse ? La guerre russe en Ukraine de Vladimir Poutine change-t-elle la donne ? 1945. Hiroshima et Nagasaki. Le Conseil fédéral met à l’étude l’acquisition d’armes atomiques. 1968. Tournant. Il adhère au Traité de non-prolifération des armes nucléaires. 1988. Il interrompt ses études sur le sujet. 1996. Il se rapproche de l’OTAN par son Partenariat pour la paix. 2017. Deuxième tournant. La Suisse s’abstient sur le nouveau Traité d’interdiction des armes nucléaires. Le Conseil fédéral veut observer l’évolution des débats internationaux sur le désarmement. Le Parlement, lui, pousse à l’adhésion. Le ferait-il encore ? La Suisse officielle regrette-t-elle ses choix de 1968-1988 ?
Vrai : les menaces de Vladimir Poutine dans la guerre d’Ukraine renforcent la position des détenteurs de l’arme nucléaire. Le spectre d’une 3e Guerre mondiale est agité. Or, la Russie de Poutine possède l’arsenal nucléaire le plus imposant. D’autres en ont. Etats-Unis. Grande-Bretagne. France. Donc l’OTAN. Chine. Inde. Pakistan. Corée du Nord. Peut-être Israël. Le cas de l’Iran est une autre inconnue. La reprise des négociations sur son armement nucléaire présumé subit des péripéties diverses. Pas toujours rassurantes.
Bref, le Traité de non-prolifération de 1968 connaît des « trous ». Quant au Traité d’interdiction de 2017, il est carrément boudé par les pays nucléaires. Sa relance, en Suisse ou ailleurs, devient-elle plus délicate que jamais ? Qu’en dit le Conseil fédéral des Cassis, Berset, Maurer, Sommaruga, Parmelin, Amherd et Keller-Sutter ? Qui s’y risquerait ?