Macron, Scholz et Draghi à Kiev. Cassis à Lugano. OTAN sur la réserve.

Qui sauvera l’Ukraine de Zelensky de la Russie de Poutine ? Plusieurs signaux clignotent. Le plus prometteur vient de l’Union européenne. Voyage à Kiev d’Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi. Candidature de l’Ukraine à l’Union. Oui de la Commission européenne d’Ursula von der Leyen. Sommet de l’Union les 23 et 24 juin. Des livraisons d’armes européennes et américaines seraient confirmées. Le maintien de la conférence de Lugano des 4 et 5 juillet pour la reconstruction est un autre signal. Le Suisse Ignazio Cassis en est l’un des promoteurs. Ursula von der Leyen est espérée (« Le Temps »). La participation de Volodymyr Zelensky se ferait plutôt par écran. Prometteur ?

 

Tout cela peut-il faire reculer Poutine ? Manque-t-il une pression militaire directe ? Seule l’OTAN dirigée par les Etats-Unis en aurait les moyens. Or, elle reste sur la réserve. La perspective d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN semble plus lointaine encore qu’une adhésion à l’Union européenne. La menace de Poutine de recourir à l’arme nucléaire s’y ajoute. L’adhésion de l’Ukraine à l’Union, d’ailleurs, risque de se heurter à des objections liées à son régime politique. Certes, il serait plus libre et démocratique que la dictature russe. Cela dit, des propos critiques circulent sur l’Ukraine de Zelensky. « Régime hybride ». « En partie libre ». « Corruption ». A creuser ?

 

La Suisse d’Ignazio Cassis – un recours ? La conférence de Lugano des 4 et 5 juillet – si le maintien se confirme – se présente dans des circonstances troublées. Mais quoi ! Il faut tout essayer.