« Outsiders » en anglais ? « Quereinsteiger » en allemand ? « Candidats du dehors » en français ? En politique, ce sont des célébrités piquées hors des militants classiques. Elles peuvent faire gagner un parti. Christine Bussat ! Au Parti bourgeois-démocratique vaudois (PBD), est-ce elle ? Fondatrice de « Marche Blanche », elle impose des initiatives anti-pédophiles. Tim Guldimann ! Chez les socialistes zurichois, est-ce lui ? Cet ambassadeur à Berlin est un diplomate coté. Roger Köppel ou Magdalena Martullo-Blocher ! A l’UDC zurichoise ou grisonne, ce sont peut-être eux. L’un dirige la « Weltwoche ». L’autre, fille de Blocher, est cheffe d’entreprise (« Bund » et « Tages-Anzeiger » du 19 mai). Ils ne sont pas seuls.
Un « candidat du dehors » peut sauver un siège. Ainsi, le Vaudois Jacques Neirynck, aux talents multiples, protège le PDC au Conseil national. Certains l’espèrent de Claude Béglé, ex-président de La Poste. Le Schaffhousois Thomas Minder, père de l’initiative contre de gros salaires, déboule au Conseil des Etats. L’Argovien Philipp Müller, l’homme de l’initiative anti-étrangers « 18% », préside les libéraux-radicaux. Parmi les « candidats du dehors », on voit des gens de médias comme Fathi Derder (libéral-radical, Vaud), Peter Keller (UDC, Nidwald), Maximilian Reimann (UDC, Argovie), Filippo Leutenegger (libéral-radical, Zurich) ou encore Matthias Aebischer (socialiste, Berne). Ces gens se font vite une place.
Question : les « candidats du dehors » peuvent-ils modifier l’équilibre global des forces ? Comme on en trouve partout, vont-ils s’annuler ? Aux élections du 18 octobre, on comptera les points.