Pedro Sanchez. Le Premier ministre socialiste sauve-t-il l’unité de l’Espagne? La défaite du 12 mai des indépendantistes de Catalogne est peut-être un signe. Loi d’amnistie. Politique d’apaisement. La manière Sanchez paraît payante. Dans le monde démocratique et occidental, les tensions ne sont pas rares. Au Canada, deux référendums du Québec se soldent en 1980 et 1995 par des échecs des souverainistes (non 59,6%, 50,58%). En Grande-Bretagne, les partisans de l’indépendance de l’Ecosse subissent un revers en 2014 (non 55,3%). En Belgique, la transformation de 1970 du pays en Etat fédéral semble adoucir certaines ambitions séparatistes. Tensions contenues?
A l’Est, c’est plus dur. La chute du communisme autoritaire a des effets spectaculaires. En 1991, l’Union soviétique se dissout. 15 Etats en émergent. Plusieurs affrontements crépitent. En 2014, la Russie annexe la Crimée. En 2022, la Russie attaque l’Ukraine. Vladimir Poutine en action. On y est toujours. En 1980, la mort du Yougoslave Tito est peut-être un signe avant-coureur. Entre 1992 et 2003, la Yougoslavie éclate. En 1992 encore, la Tchécoslovaquie se coupe en deux.
La Suisse moderne, elle aussi, subit des tensions. En 1847, la guerre séparatiste du « Sonderbund » est la plus grave. Le général Guillaume Henri Dufour en est l’humaniste vainqueur. En 1848, la création par les Libéraux-Radicaux de l’Etat fédéral exerce un effet intégrateur. D’autres gestes suivent. 1891. Entrée du Catholique-Conservateur Josef Zemp au Conseil fédéral. Début de « Concordance ». 1979. La scission Berne-Jura se fait à l’intérieur du pays. 2024. Aucune région ne fait mine de sortir de Suisse. Les 4 Langues et 26 Cantons tiennent. Oui?