Christian Levrat et Christophe Darbellay – chefs socialiste et PDC – affrontent les élections les plus dures depuis 2007. Cela vaut aussi pour leurs associés PBD (Martin Landolt), Verts libéraux (Martin Bäumle) ou Verts historiques (Adèle Thorens, Regula Rytz). Certains pourraient faiblir. En face, libéraux-radicaux (Philipp Müller) et UDC (Toni Brunner) iraient mieux. Aujourd’hui, ils sont en minorité au Conseil fédéral. Ueli Maurer, Johann Schneider-Ammann et Didier Burkhalter (1 UDC, 2 libéraux-radicaux) y gouvernent avec Eveline Widmer-Schlumpf, Doris Leuthard, Simonetta Sommaruga et Alain Berset (1 PBD, 1 PDC, 2 socialistes). Aux élections des 18 octobre et 9 décembre, cet équilibre peut basculer.
Scénario ! Socialistes, PDC et associés perdent. Libéraux-radicaux et UDC gagnent. Au pire, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf, figure-clé, renonce. Pour Levrat, ce siège doit rester aux partis du milieu (« SonntagsBlick » du 6 septembre). Darbellay, Landolt et Bäumle se concertent. Candidats possibles ? Au PDC, Darbellay lui-même (Valais), Filippo Lombardi (Tessin). Au PBD, Beatrice Simon (Berne), Barbara Janom Steiner ou Jon Domenic Parolini (Grisons). Chez les Verts libéraux, Bäumle en personne (Zurich). D’autres surgiront.
Autre scénario ? Le « bloc » entre libéraux-radicaux et UDC se fissure. Ce pourrait être – idée de Landolt – par une réunion de partis sur l’Europe et l’initiative UDC « contre l’immigration de masse ». L’UDC refuserait (« SonntagsZeitung » du 6 septembre). L’élection d’un 2e UDC à l’Exécutif s’éloignerait. Le proche départ de Darbellay change-t-il la donne ? Qui rêve ?