Question ! Les libéraux-radicaux de Philipp Müller ne devraient-ils pas s’allier au PBD de Martin Landolt, au PDC de Christophe Darbellay et aux Verts libéraux de Martin Bäumle ? Ne pourraient-ils pas rompre avec l’UDC de Toni Brunner ? Voyez le nouveau classement gauche-droite des Conseillers nationaux par Michael Hermann (« Le Temps » et « Neue Zürcher Zeitung » du 8 septembre). Ces acteurs sont « au milieu ». Libéraux-radicaux et PBD un rien à droite. Verts libéraux un rien à gauche. PDC des deux côtés. Par contraste, l’UDC se détache à droite, socialistes et Verts historiques à gauche. Clair ?
Pour les élections, ce classement est piquant. Car libéraux-radicaux et UDC veulent une majorité « de droite » à l’Exécutif (avec un 2e UDC). Mais, entre eux, des piques crépitent. Philipp Müller demande à ce 2e UDC d’approuver les accords bilatéraux Suisse-Europe et la Convention européenne des droits de l’homme. L’asile divise. Ces piques reflètent donc le classement. Le « bloc » UDC – libéral-radical existe-t-il vraiment ? Doute ?
9 décembre : Conseil fédéral réélu ? Le Parlement, dès le 18 octobre, peut le bousculer. La « droite » avancerait (UDC 26,6% en 2011 / 28% sondage GFS 9 septembre ; libéraux-radicaux 15,1%/16,9%). Le « centre-gauche » ferait souci (PBD 5,4%/4,2% ; PDC 12,3%/11,1% ; Verts libéraux 5,4%/4,3% ; Verts historiques 8,4%/7,4% ; socialistes 18,7%/19,3%). L’équipe des Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Doris Leuthard, Eveline Widmer-Schlumpf (figure-clé), Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann et Ueli Maurer – soit 2 socialistes, 1 PDC, 1 PBD, 2 libéraux-radicaux, 1 UDC – peut frémir.