Vote des jeunes: le bref rejet populaire de l’initiative UDC «contre l’immigration de masse», le 9 février, relance le combat. Ainsi, Didier Burkhalter, président libéral-radical de la Confédération, appuie l’abaissement de 18 à 16 ans de l’âge du droit de vote («Schweiz am Sonntag» du 13 avril)
Duel Darbellay-Müller! Les partis «du milieu» dominent et se défient.
Christophe Darbellay et Philipp Müller – présidents démocrate-chrétien et libéral-radical – peinent à faire front commun («Neue Zürcher Zeitung» des 9 et 10 avril).
Des divergences séparent les partis «du milieu». Il y en a cinq. Ensemble, ils devraient dominer la politique suisse («Neue Zürcher Zeitung» et «Le Temps» du 26 novembre). Certains se situent à droite du «milieu» comme les libéraux-radicaux (15,1% des voix en 2011) et le PBD (5,4%), d’autres à sa gauche comme les Verts libéraux (5,4%) et les Evangéliques (2%). Le PDC le traverse (12,3%). On remarque enfin: très à droite, l’UDC (26,6%), très à gauche, les socialistes (18,7%) et les Verts (8,4%)
Le PBD de Landolt moins bon que les Verts libéraux de Bäumle? Et Widmer-Schlumpf?
2015! Le Parti bourgeois-démocratique (PBD) de Martin Landolt et les Verts libéraux de Martin Bäumle, nouveaux acteurs du «milieu», confirmeront-ils leur percée de 2011? Le PDC et les Evangéliques, proches alliés, tiendront-ils? Tout cela pèsera lourd sur l’équilibre du pouvoir. Car Doris Leuthard (PDC) et Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) occupent le «milieu» du Conseil fédéral. Elles sont entourées: à gauche, par deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), plus à droite, par deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). Equilibre mouvant
Le Brésil et la Chine vont bien à Johann Schneider-Ammann. Sauvera-t-il sa tête?
Johann Schneider-Ammann – Conseiller fédéral libéral-radical, chef de l’Economie, de la Formation et de la Recherche – sauvera-t-il sa tête en 2015?
Son voyage au Brésil avec une délégation de patrons semble lui faire de bien (RTS du 6 avril). C’est un genre d’activités que cet ancien entrepreneur aime. On le vérifie à l’accord de libre-échange Suisse-Chine. Avec l’Inde, on bute certes sur des difficultés liées aux brevets de médicaments. Avec la Russie, la crise Ukraine-Crimée provoque un renvoi. C’est peut-être pour mieux sauter
France-Suisse: Manuel Valls intéresse. Aubert et Mitterrand, une éclaircie.
Lien France-Suisse: la mise sur orbite du nouveau Gouvernement français – piloté par Manuel Valls – suscite des réactions mélangées. Les racines helvétiques du chef (par sa mère) intéressent
La visite de l’Allemand Joachim Gauck, pour casser l’isolement, est un symbole.
Joachim Gauck! La visite officielle du président allemand, les 1er et 2 avril, tombe bien. Car l’isolement guette la Suisse. L’acceptation de l’initiative de l’UDC «contre l’immigration de masse», le 9 février, frappe fort. Les relations Suisse-Allemagne subissent d’autres tensions. Voyez ces démêlés avec des inspecteurs allemands du fisc, ce refus d’un accord fiscal par le «Bundesrat» allemand (la Chambre des «Länder»), ces difficultés tenaces d’un règlement du trafic à l’aéroport de Zurich. A l’inverse, la présidence suisse de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), en pleine crise Ukraine-Russie, aide à l’ouverture
«Tirent-ils» les partis, les Conseillers fédéraux? Voyez Leuthard ou Maurer.
Les Conseillers fédéraux «tirent-ils» leurs partis avec eux? Le contraire est-il vrai? Sûr: les convergences sont limitées. Ainsi, la PDC Doris Leuthard reste la plus populaire (79% d’avis favorables, Sondage Léger / SonntagsZeitung / Le Matin Dimanche, 30 mars).
Elle précède Alain Berset (socialiste, 73%), Didier Burkhalter (libéral-radical, 71%), Simonetta Sommaruga (socialiste, 70%), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD, 66%), Johann Schneider-Ammann (libéral-radical, 53%), enfin Ueli Maurer (UDC, 50%). S’intercaleraient le chef PDC Christophe Darbellay (55%) et le chef socialiste Christian Levrat (52%). L’UDC Christoph Blocher viendrait plus loin (23%)
La Suisse de Burkhalter sanctionne la Russie de Poutine. Avec des gants?
Crise Ukraine-Russie! Non, la Suisse de Didier Burkhalter ne reprend pas automatiquement les sanctions de l’Union européenne (UE) et des Etats-Unis contre la Russie de Vladimir Poutine. Mais elle bouge.
Ainsi, le Conseil fédéral juge illégale la prise de la Crimée. Il confirme le gel d’exportations d’armes, la suspension de cours de soldats russes dans les montagnes suisses, le renvoi de négociations pour un accord de libre-échange. Il se joint aussi à l’interdiction de visas pour certaines personnes selon l’accord de Schengen. Enfin, il s’engage à empêcher le contournement de sanctions – notamment financières. D’autres mesures pourraient suivre
Délits sexuels: le combat d’Anita Chaaban et Christine Bussat à la hausse.
18 mai! Le triomphe annoncé de l’initiative de Christine Bussat et Marche Blanche «pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants» est rare. Le Parlement ne formule aucun mot d’ordre. Peu d’élus refusent ouvertement l’initiative. Le libéral-radical d’Appenzell Andrea Caroni et le socialiste de Genève Carlo Sommaruga osent («Le Temps» du 19 mars, «LeMatinDimanche» du 23 mars). Le combat de la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga est ardu. Pourtant, cette initiative, en proposant des interdictions professionnelles illimitées, paraît contredire des principes de base de l’Etat de droit
PDC et PBD: oui à l’union, non à la fusion. Enjeu: Leuthard et Widmer-Schlumpf.
Union, oui! Fusion, non! C’est ce que visent le Parti démocrate-chrétien (PDC) de Christophe Darbellay et le Parti bourgeois démocratique (PBD) de Martin Landolt