11.10.2007
Anne-Catherine Menétrey-Savary lâche le Conseil national et laisse une trace unique. Cette brillante Vaudoise entre en politique au temps de la guerre d’Algérie. Elle devient une vedette du Parti du travail (POP dans le pays de Vaud). Polyvalente, elle se passionne pour la révision totale de la Constitution fédérale. Puis, ses liens avec nos communistes se distendent. La jonction avec le mouvement écologiste se fait par l’Alternative socialiste verte, qui en forme l’aile gauche. C’est ce que certains – dont Daniel Brélaz, actuel syndic vert de Lausanne – appellent les « Verts pastèques » (« verts dehors, rouges dedans »). Mais les Verts des deux courants finissent par s’entendre. Ce changement de cap retarde peut-être l’entrée d’Anne-Catherine Menétrey sur la scène fédérale. Née en 1938, elle est élue au Conseil national en 1999, réélue en 2003. Elle y impose sa marque
Psychologue de formation, Anne-Catherine Menétrey s’investit aussi pour les problèmes de santé et de drogue, pour les sans-papiers, pour la justice et le droit pénal, etc. Chacune de ses interventions est toujours méticuleusement documentée. Elle contribue à donner au groupe des Verts du Conseil national – dans ce Parlement qui se veut « de milice » – une image de grand professionnalisme.
En partant, Anne-Catherine Menétrey laisse les Verts en bonne forme. Ils pourraient gagner les élections du 21 octobre. Des divisions les guettent. A Zurich et ailleurs, les Verts-libéraux, dissidence de droite, s’élancent. En Suisse romande, le mouvement « Ecologie libérale », venu du camp bourgeois, tente sa chance. Bref, la cause écologique stimule. Anne-Catherine Menétrey y est pour beaucoup.