Argent de la politique: Andreas Gross et Pierre Bonhôte veulent des règles équitables

20.01.2008

Andreas Gross le Zurichois et Pierre Bonhôte le Neuchâtelois – deux socialistes – tentent de rendre plus « équilibrées » les campagnes électorales en Suisse. Celles de 2007 confirment la suprématie de l’Union démocratique du centre (UDC). Selon certains, elle aurait dépensé plus d’argent que tous ses rivaux réunis. Dans sa future politique d’opposition aussi, elle pourra compter sur de jolies fortunes – dont celles de l’ex-Conseiller fédéral Christoph Blocher (qui fut un industriel à succès), de l’ex-Conseiller national Walter Frey (grand importateur de voitures) et de bien d’autres

A côté, les radicaux et les démocrates-chrétiens – qui disposent pourtant de relais patronaux importants – semblent incapables de rivaliser. Or, c’est surtout à eux que l’UDC prend des voix depuis vingt ans. Curieusement, ils ne semblent pas pressés de fixer des limites de financement.

C’est surtout un combat de politiciens de gauche. Jusqu’ici, presque tous leurs projets échouent au Parlement. Mais ils essaient encore. Ainsi, Pierre Bonhôte propose un plafonnement des dépenses électorales : affiches, annonces dans les journaux, tracts tous ménages, etc. Ce Neuchâtelois n’est pas réélu en 2007. Puis, le Fribourgeois Christian Levrat – candidat à la présidence du Parti socialiste suisse – suggère une limite de 5 millions de francs. Andreas Gross, lui, essaie de fixer des règles « pour des campagnes de votations équitables ». Le Zurichois y associe des élus d’autres partis. Un premier avant-projet propose d’attribuer un temps d’antenne gratuit aux partis et aux comités sur des chaînes de radio-télévision. C’est une autre approche. Pour Gross, Bonhôte et leurs amis, le combat s’annonce rude et long.