Jacques Neirynck – 76 ans, anti-Blocher et curieux de tout – gagne à nouveau

28.10.2007

Jacques Neirynck, l’inclassable, est de retour au Conseil national. Son premier passage, entre 1999 et 2003, laisse une forte trace. Elu démocrate-chrétien, ce Vaudois né en Belgique n’est pas un homme aligné. Doyen d’âge en 1999, il tient à la Chambre du peuple un discours, très européen, qui tranche avec cette Suisse tentée par le repli. En 2003, il n’est pas réélu. La base PDC, dans le Pays de Vaud, est toujours très mince. En 2007, il gagne à nouveau. A 76 ans, ce personnage hors du commun n’a pas perdu un gramme de vitalité

Il est curieux de tout, Jacques Neirynck. On le voit écrivain, physicien, ex-professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Il y a quelques années, il collaborait à l’émission de télévision pour les consommateurs « A bon entendeur ». Homme de science, il se passionne aussi pour les religions. « L’attaque du Palais fédéral », l’un de ses derniers ouvrages (porté au théâtre), est un roman d’aventure haletant. Sortie en 2004, cette histoire de prise d’otages jette une vive lumière sur les failles de la sécurité en Berne fédérale. En 2001 déjà, l’attentat de Zoug avait révélé la protection insuffisante des autorités dans cette démocratie longtemps si confiante. Depuis, à peu près tout le monde a compris.

Au Parlement fédéral, Jacques Neirynck se rangera résolument dans le camp des adversaires de l’Union démocratique du centre (UDC) de Christoph Blocher. Sur presque tout, Neirynck est un anti-Bocher. Cette UDC blochérienne triomphe encore. Il n’y a donc pas de meilleure nouvelle, pour ceux d’en face, que ce retour de Jacques Neirynck en renfort.