27.04.2008
Ban Ki-moon – nouveau Secrétaire général de l’ONU – fait en Suisse une visite hors du commun. Ce Coréen du Sud préside lundi et mardi à Berne une conférence de haut niveau sur la crise alimentaire mondiale. D’autres responsables des Nations Unies sont de la partie. Pascal Couchepin, président de la Confédération, et Micheline Calmy-Rey, ministre des Affaires étrangères, accueillent. Depuis l’adhésion de la Suisse à l’ONU en 2002, c’est l’un des temps les plus forts
Huitième Secrétaire général (dès 2007), Ban Ki-moon est d’apparence discrète. Trop, selon certains. Pour d’autres, il s’agit d’une qualité. Dans un monde où les tensions peuvent monter à toute allure, mieux vaut un Secrétaire général sachant écouter et garder son calme. Cela dit, le Coréen exhorte le président des Etats-Unis, George W. Bush, à fermer le camp de détention de Guantanamo. C’est lui qui prend à bras le corps la crise alimentaire menaçant le monde. Pour cause de répression au Tibet, il n’est pas exclu, affirment certains, qu’il évite la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin. Mais le dernier mot n’est peut-être pas dit.
Avant même son adhésion à l’ONU en 2002, la Suisse entretient des relations généralement étroites avec les Secrétaires généraux. On voit défiler le Norvégien Trygve Lie, le Suédois Dag Hammarskjöld, le Birman U Thant, l’Autrichien Kurt Waldheim, le Péruvien Javier Pérez de Cuéllar, l’Egyptien Boutros Boutros-Gahli, le Ghanéen Koffi Annan. La forte présence du système des Nations Unies sur notre sol, à Genève notamment, l’exige très tôt. Ce sommet sur la crise alimentaire – avec Ban Ki-moon – est l’occasion parfaite de réchauffer l’ambiance.